Dès la fermeture de ses portes, le 14 octobre 2002, Expo.02 est livrée aux déconstructeurs, ceux-là mêmes qui avaient érigé les arteplages. Selon le principe de l’exposition, rien n’est conservé de ces constructions éphémères, à l’exception du Palais de l’équilibre, transféré au CERN à Meyrin. L’hôtel lacustre le Palafitte, promis normalement à la destruction, est conservé sur les rives d’Hauterive.
Interviewé par le journaliste Frédéric Girard, Carlo Meroni, responsable de la déconstruction de l’arteplage de Neuchâtel, décrit les différentes étapes des travaux. Après avoir enlevé les roseaux qui entouraient l’arteplage, les ouvriers retirent de l’eau les cormores, éléments de béton sur lesquels repose la plateforme. En raison de l’exposition au vent, les ouvriers doivent être attentifs, chaque soir, à attacher soigneusement le matériel démonté. Chaque élément est soigneusement trié pour être récupéré. Une centaine d’ouvriers s’activent sur le site.
Entre fin 2002 et 2003, Expo.02 disparaît sous les mains expertes et les outils spécialisés des entrepreneurs. Les organisateurs de l’exposition nationale ont dès le départ prêté une grande attention à la protection de l’environnement. Pour cette raison (et également pour des questions d’autorisation de construire), ils ont fait le choix d’une affectation temporaire des sites utilisés pour Expo.02. Après le démontage des infrastructures, le site retrouve donc son état originel. Un projet de réaménagement voit le jour en 2003, mais un référendum empêche son aboutissement. Lancé en 2008, un concours d’idées ouvert aux jeunes architectes européens voit le projet « Ring » du bureau neuchâtelois Frund-Gallina primé. Il ne sera pas réalisé avant plusieurs années.
Architecture.Expo.02 : Exposition nationale suisse : concept, montage, démontage, Basel : Birkhäuser, 2003.