Les débuts de la Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel, tels que les évoque ici son directeur André Bovet, furent ceux d’une bibliothèque assez « provinciale », malgré un fonds du plus haut intérêt. Pour succéder à Charles Robert, les autorités nomment pour la première fois, en 1918, un bibliothécaire professionnel en la personne d’André Bovet, formé à l’Ecole nationale des chartes (Paris). André Bovet modernisera considérablement la gestion de l’institution, entre autres par l’ouverture d’un catalogue sur fiches imprimées, appelé à remplacer les registres manuscrits.
André Bovet raconte dans cette archive la naissance de la bibliothèque en 1788, plus ancienne que le bâtiment qui l’abrite aujourd’hui, et revient sur un évènement capital, le legs de Pierre-Alexandre DuPeyrou à qui Jean-Jacques Rousseau avait confié une nombreuse correspondance, ainsi que plusieurs manuscrits, parmi lesquels les quatre premiers livres des Confessions et les Rêveries du promeneur solitaire. Ce corpus manuscrit unique attire à Neuchâtel de nombreux Rousseauistes du monde entier.
André Bovet met l’accent sur l’un des points forts de la bibliothèque qui lui vaut une réputation internationale. En 1956, Claire Rosselet fonde l’Association des amis de la collection des manuscrits de Jean-Jacques Rousseau conservés à la Bibliothèque de la Ville de Neuchâtel (aujourd’hui plus simplement Association Jean-Jacques Rousseau), qui contribue par ses achats à compléter et augmenter le fonds originel. En 1983, lors de sa rapide visite à Neuchâtel, le président de la République française, François Mitterrand, prit le temps de visiter la Salle Rousseau.
Bauer, Eddy, « André Bovet », Musée neuchâtelois, 1951, pp. 27-29.
Hommage de Jean Rychner, in: Bibliothèque de l’Ecole des chartes, 1951, volume 109/2, pp. 376-377.
Bibliothèque publique et universitaire, fonds Rousseau.
Bulletin de l’Association Jean-Jacques Rousseau, publié par l’Association Jean-Jacques Rousseau.