Dix ans après la fusion avec le FC Cantonal, le club de foot Neuchâtel Xamax connaît ses années de grâce. L’équipe effectue notamment durant cette période plusieurs parcours en coupes d’Europe et atteint, à deux reprises, les quarts de finale de la coupe de l’UEFA. En 1987, sous la houlette de l’entraîneur Gilbert Gress, Xamax connaît enfin la consécration nationale. Les joueurs, emmenés par le capitaine Uli Stielike, obtiennent le match nul face à Lausanne-Sport au stade de la Pontaise et deviennent, pour la première fois, champions suisses. Président du club depuis 1979, Gilbert Facchinetti est l’un des principaux maîtres d’œuvres de cette réussite.
Des chants de victoire marquent l’allégresse des Xamaxiens. Pourtant, un supporter rencontré en ville fait part de sa déception : la froideur des Neuchâtelois serait la cause de l’absence de réaction des habitants de la ville qui semblent tous s’être couchés tôt ce soir-là. Gilbert Facchinetti, interviewé à son tour, ne partage pas cet avis et souligne l’enthousiasme des douze mille supporters qui ont fait le déplacement à la Pontaise. Quant aux joueurs, ils ont fêté cette victoire au domicile du président.
Footballeur de talent dans son jeune âge, Gilbert Facchinetti, devenu entrepreneur, a consacré une grand part de son énergie, de son temps et de son argent pour mener son équipe à la victoire. La presse ne s’y trompe pas et souligne l’emprise du président sur son club. « La victoire du Parrain » titre l’Hebdo du 18 juin 1987, qui souligne que « quand un Facchinetti veut quelque chose, il l’obtient. Par le charme, par la force ou par le fric». « “Facchi” le fougueux, “Facchi” le passionné, “Facchi” le persévérant a gagné » scande de son côté L’Illustré du 10 juin 1987.
Facchinetti, Gilbert, Borghini, Valentin, Les confessions de Facchi : l’homme, le footballeur, le dirigeant, Saint-Imier : Editions du Roc 2007.