Pendant la première moitié du 20e siècle, la principale activité économique du Landeron est basée sur le travail de la terre et de la vigne. Si d’autres activités ou initiatives personnelles ne sont bien sûr pas exclues, l’élevage d’escargots de la famille Monnerat fait figure de particularité afin de diversifier l’activité principale.
Bien que la photographie ne soit pas très nette, on y perçoit un personnage assis par terre en train de compter des escargots dans un réduit. Ceux-ci sont rassemblés dans un gros tas qui semble mesurer un mètre de haut sur une mètre et demi de diamètre. Un ensemble de boîtes en bois sont entreposées dans un angle de la pièce, certainement destinées à transporter les escargots jusqu’à leur lieu de vente.
Cette photographie fait partie d’un ensemble de clichés réalisés par Paul Monnerat au début du 20e siècle et conservés au Musée de l’Hôtel de Ville du Landeron. Cet ensemble de photographies est précieux pour l’histoire locale du Landeron car il documente d’une part l’état du bourg dans la première moitié du 20e siècle et d’autre part des scènes de genre représentant les habitants du village et la famille du photographe. Paul Monnerat est aussi le petit-fils du personnage représenté ici. La famille Monnerat avait mis sur pied un élevage d’escargots dans un but commercial entre la fin du 19e et le début du 20e siècle. Paul avait également publié une brochure d’une dizaine de pages sur cette activité où il liste les principales notions nécessaires pour mettre en place un tel élevage. Il fait notamment l’éloge de la facilité de cet élevage, propose les dimensions du parc destiné à les accueillir, évoque la manière de s’en occuper et ajoute des considérations sur la qualité des bêtes qui seront vendues à l’automne aux hôtels, restaurants ou sur les marchés.
Monnerat, Paul, Le vieux Landeron 1326-1926, Le Landeron : Imprimerie W. Henry, 1926.
Monnerat, Paul, L’escargotière : premières notions. Après vingt ans de pratique, Landeron : chez l’auteur, [1909?] (Landeron : W. Henry).