Au début du 19e siècle, l’hôpital de la ville de Neuchâtel (ou hôpital des Bourgeois), situé en face de l’hôtel de ville, joue encore le rôle d’un hospice, accueillant personnes de passage, indigents ou vieillards. Dans la deuxième moitié du 19e siècle, l’hôpital accorde une place toujours plus importante aux malades. En 1890, l’hôpital compte 397 malades. En 1910, il en héberge 631. La construction d’un nouveau bâtiment devient nécessaire. En 1914, patients et médecins sont transférés dans un nouvel hôpital placé en dehors de la ville, aux Cadolles. Conçu par les architectes Prince & Béguin, il profite d’un cadre naturel et de la tranquillité requise. De nouvelles ailes s’ajouteront par la suite au bâtiment principal, au grès des besoins et des agrandissements successifs. L’ancien hôpital des Bourgeois est transformé pour accueillir l’administration communale.
Formé de deux photographies montées sur carton, ce panneau résume les nouvelles perspectives hospitalières de la ville en 1914. La photographie du haut montre l’ancien hôpital, alors que celle du bas, de plus grande dimension, présente la façade sud du nouvel édifice. Un texte explicatif indique le nombre d’habitants de la ville, le mettant fièrement en rapport avec le budget hospitalier annuel de 75’000 francs. Les légendes des photographies soulignent la différence d’emplacement des deux hôpitaux : « en ville » autrefois, « dans la forêt » désormais.
La nouvelle situation de l’hôpital, placé dans les hauts de la ville, à l’orée de la forêt, répond aux préceptes hygiénistes de l’époque. Cette théorie médicale considère le plein air et l’ensoleillement comme des éléments essentiels à la guérison des malades. Une galerie est d’ailleurs spécifiquement affectée aux cures de soleil.
La construction du Nouvel Hôpital Pourtalès provoque la fermeture, en 2005, de l’hôpital des Cadolles. Le bâtiment principal est transformé en immeuble d’habitation.
Donzé, Pierre-Yves, Bâtir, gérer, soigner, histoire des établissements hospitaliers de Suisse romande, Genève: Georg, 2003.
Jelmini, Jean-Pierre, Neuchâtel 1011-2011, mille ans – mille questions – mille et une réponses, Hauterive : Ed. Attinger SA, 2010, pp. 252-253.