La papeterie
« De toutes les industries qui ont mis à profit la force hydraulique de la Serrière depuis le Moyen Age, les papeteries sont les plus anciennes et les plus durables. Implantées en 1477 aux abords immédiats des sources de la Serrière, car le papetier a besoin d’eau pure pour sa fabrication, elles y fonctionnent durant un demi-millénaire avant d’être victimes en 1981 des grandes concentrations de la fin du 20e siècle. C’est dans un acte notarié du 25 juillet 1477 que Rodolphe de Hochberg concède au Piémontais Pierre de Casella et au Neuchâtelois Jehanin Varnoz le droit d’établir sur le cours de la Serrière un moulin à papier ainsi qu’un séchoir, un four et une maison d’habitation. Il leur octroie en outre l’autorisation de prendre du bois dans ses forêts, de pêcher dans la rivière et de disposer d’un jardin potager. En échange de ces larges avantages, les papetiers payeront à leur seigneur une cense annuelle de deux rames de petit papier, une rame de gros et deux florins d’or. Ce premier moulin à papier n’est apparemment pas resté longtemps seul dans la vallée de la Serrière où d’autres papetiers semblent s’être rapidement installés. »
La question du jour est réalisée en collaboration avec les Editions Attinger. La réponse provient de l’ouvrage de Jean-Pierre Jelmini, Neuchâtel 1011-2011, mille ans – mille questions – mille et une réponses, question 697.