Le développement de Chaumont comme but d’excursion et de tourisme ainsi que comme lieu de villégiature pour les citadins de Neuchâtel amène la création de plusieurs infrastructures importantes : le Grand Hôtel en 1866, un bâtiment scolaire et une chapelle en 1876, le funiculaire reliant La Coudre à Chaumont en 1910. Dans l’idée d’élargir l’offre touristique et d’augmenter le nombre de passager, la Compagnie Neuchâtel-Chaumont fait construire en 1912, à proximité immédiate de la station supérieure du funiculaire, une tour permettant d’admirer le paysage.
Haute de 40 mètres, la tour de Chaumont permet de s’élever au-dessus de la cime des arbres pour jouir de la vue sur toute la région des trois lacs et sur les Alpes. Elle est construite en béton armé selon les plans de l’architecte Arthur Studer et on y accède par une passerelle métallique.
Les points de vue et les belvédères du canton sont des lieux très courus des touristes au 19e siècle déjà. A côté de sites tels que le rocher de Tablettes (près de la Tourne), le Chapeau de Napoléon (au-dessus de Fleurier) ou le Creux du Van, Chaumont occupe une place privilégiée, comme en témoignent les nombreux panoramas pris depuis son sommet. Avec le développement du tourisme et l’augmentation des visiteurs, les accès de certains points de vue sont aménagés pour assurer tant le confort que la sécurité des nombreux visiteurs.
Klauser, Eric-André, Tourisme, sports et loisirs neuchâtelois à la Belle Epoque, Saint-Blaise : Ed. du Ruau, 1998, pp. 61-63.
Piguet, Claire, INSA, Inventaire Suisse d’Architecture 1850-1920, Neuchâtel, Berne : Société d’histoire de l’art en Suisse, 2000, pp. 220.