De 1879 à 1882, une grande partie de la colline du Crêt-Taconnet est arasée pour laisser place au développement de la gare et répondre ainsi à l’accroissement du trafic ferroviaire. La partie méridionale du Crêt subsiste jusqu’au milieu du 20e siècle. Entre 1903 et 1906, l’avenue de la Gare et la rue du Crêt-Taconnet sont raccordées entre elles.
Des ouvriers prennent la pose devant le no 4 de la rue du Crêt-Taconnet, propriété du médecin E. de Reynier, construite en 1903. On aperçoit le portail sur la gauche. Derrière eux, le rocher du Crêt-Taconnet les domine de sa masse. Sur la droite, une petite charrette tirée par un cheval s’est arrêtée sur la route. Au fond se profile la façade caractéristique du corps de bâtiment central de la gare.
La colline du Crêt-Taconnet constitue, durant tout le 19e siècle, un point de vue sur la ville et les Alpes apprécié des Neuchâtelois et des touristes de passage. De nombreuses estampes, prises de cet endroit, témoignent de cet engouement. L’implantation de la gare dans le vallon des Fahys condamne, à terme, ce monticule. La présence du chemin de fer fait de ce quartier un pôle de développement pour la ville, ce qui amène à l’arasement progressif du Crêt-Taconnet. En 1960, les derniers vestiges de la colline disparaissent pour faire place à la fabrique Bulova, inaugurée en 1964.
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