Le 1er février 1909, un incendie détruit totalement le Grand Hôtel de Chaumont. La bonne fréquentation touristique du site à cette époque incite les promoteurs à le reconstruire au plus vite. Le nouveau bâtiment, conçu par les architectes Prince et Béguin, implanté un peu plus à l’est que l’hôtel incendié, est inauguré avant la fin de l’année 1910. Cette ouverture coïncide avec la mise en service du funiculaire La Coudre – Chaumont en septembre 1910, renforçant ainsi l’attrait touristique de l’endroit.
Bien que construit sur une structure de béton armé, le Grand Hôtel de Chaumont présente une façade de type « chalet », dans le style Heimatstil en vogue à l’époque. Au premier plan, un court de tennis est à disposition des clients qui peuvent ainsi pratiquer un sport mis à la mode au début du siècle.
Les installations sportives mises à disposition de la clientèle bourgeoise de l’hôtel, comme le court de tennis, participent à la conception sanitaire de la montagne de Chaumont. Le grand air et le soleil, dont les clients peuvent profiter sur la large terrasse ouverte face aux Alpes, font en effet partie des préceptes en vogue chez les médecins hygiénistes de l’époque. Les séjours en altitude, alliant repos, sport et air pur, sont donc considérés comme particulièrement bénéfiques pour la santé.
Le Grand Hôtel de Chaumont est démoli en 1981 pour laisser place, trois ans plus tard, à l’Hôtel Chaumont & Golf.
Jelmini, Jean-Pierre, « Chaumont ou les délicieux environs de Neuchâtel », in : Hôtel Chaumont & Golf, 1998.
Jelmini, Jean-Pierre, Neuchâtel 1011-2011, mille ans – mille questions – mille et une réponses, Hauterive : Ed. Attinger SA, 2010, pp. 232-233.
Piguet, Claire, INSA, Inventaire Suisse d’Architecture 1850-1920, Neuchâtel, Berne : Société d’histoire de l’art en Suisse, 2000, p. 219.