Les Transports publics du littoral neuchâtelois (TN) abandonnent progressivement, dans les années 1960, les tramways en ville de Neuchâtel au profit de trolleybus et d’autobus. Seule la ligne 5 reliant Neuchâtel à Boudry est maintenue sur rails. En juin 1981, la ligne est complètement modernisé grâce à la mise en service de nouveaux véhicules, conçus selon le modèle des trams zurichois : quatre rames « Littorail » (bientôt complétées par deux automotrices supplémentaires en 1988) permettent d’offrir un temps de parcours réduit et une cadence horaire renforcée. La construction de la N5 oblige à en déplacer le tracé vers le sud entre Champ-Bougin et le Port de Serrières.
Le Littorail circule à la hauteur de Serrières, traversant l’important chantier de la construction de l’autoroute A5. L’entrée des tunnels permettant la traversée sous la ville de Neuchâtel est bien visible à gauche, de même que la sortie en direction du quai Max Petitpierre et du centre ville. La passerelle reliant le buffet du tram aux nouvelles rives piétonnes enjambe l’ensemble.
Dès son origine en 1892, le tracé de la ligne de tram reliant Neuchâtel à Boudry est étroitement dépendant de l’évolution des rives. Elle est en effet construite en même temps que la nouvelle route Evole-Serrières, sur les remblais longeant les falaises. La voie du tram va s’adapter, au fil des ans, aux élargissements successifs des remblais et aux nouveaux aménagements routiers, notamment entre 1961 et 1963, puis entre 1990 et 1993 lors des travaux de construction de l’autoroute A5 traversant Neuchâtel en tunnels.
Jacobi, Sébastien, Neuchâtel-Boudry, le tram électrique a 100 ans, Neuchâtel : ANAT, 2002.
Jeanmonod, Alain ; Philippe, Henri-David, 20 ans de Littorail, 1981-2001, Neuchâtel : Ed. Léo, 2001.
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