Pendant la guerre, le plan Wahlen déploie ses effets, mais un certain nombre de restrictions ont cours. La raréfication du sucre et les difficultés d’importation du verre rendent nécessaire de nouvelles méthodes pour faciliter la conservation des aliments. En 1941, la ville de Neuchâtel innove en créant une installation pour le séchage des fruits et des légumes, dont chaque habitant peut bénéficier. Georges Béguin, conseiller communal en charge des travaux publiques, explique à ses concitoyens ce nouveau procédé.
Georges Béguin décrit le côté technique de cette installation, en relevant les difficultés qu’un tel service peut rencontrer : multitude de clients, qui doivent retrouver leurs propres produits en bout de chaîne, diversité des fruits et légumes, qui ne peuvent tous être séchés conjointement en raison de la contamination des saveurs. Il insiste aussi sur les avantages sociaux d’une telle innovation.
En raison de la mobilisation, la radio passe dès septembre 1939 sous le contrôle du Département des postes et chemins de fers. D’entente avec le Département militaire, la radio ne ménage pas ses efforts pour entretenir un certain optimisme au sein de la population. Ce genre de reportage est fréquent à cette époque. Il tend à montrer que le Suisse a des idées et des ressources qui lui permettent de surmonter cette période difficile. Dans le même registre, une autre émission, enregistrée à Neuchâtel et datée de la même année, explique comment on obtient du carburant de qualité à partir de bois séché.
Le pain de la veille : aspects de la vie quotidienne pendant la guerre 1939-1945 : [un livre, un CD, une cassette]. Christine Détraz en étroite collaboration avec la Radio Suisse Romande, Le Musée de l’Elysée à Lausanne, le Musée d’ethnographie de Genève et la Coordination scolaire romande, Loisirs et pédagogie : 1999.