En 1864 est créée à La Chaux-de-Fonds la Société des Amis des Arts dans le but de développer la culture artistique dans la région. L’acquisition d’œuvres d’art et l’organisation d’expositions doivent permettre d’atteindre ces objectifs. Le comité obtient de la Société des Amis des Arts de Neuchâtel que son exposition annuelle soit présentée tous les deux ans à La Chaux-de-Fonds. A partir de 1875, la collection constituée petit à petit est exposée de manière permanente dans trois salles du Collège industriel. En 1910, l’exposition est déplacée dans les combles de l’Hôtel des Postes, aménagés à cet effet. Mais l’importance de la collection demande un lieu plus approprié. La Société récolte des fonds privés qui permettent l’édification en 1926 d’un musée entièrement dédié à la peinture et à la sculpture régionales et suisses. Dès les années 1940, l’institution s’ouvre à l’art contemporain international.
Le musée des Beaux-Arts est construit parallèlement à la rue des Musées, que l’on aperçoit au premier plan, et en bordure d’un parc, délimité par le haut mur de pierre à gauche de l’image. Le nouveau bâtiment est l’œuvre de l’architecte René Chapallaz et de l’artiste Charles L’Eplattenier. Sa façade polychrome met en évidence le fronton décoré d’un haut-relief de l’Eplatenier représentant Pégase ou le Génie des Arts.
Plus de quarante ans après Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds voit la création d’un musée des Beaux-Arts qui reflète enfin l’importance culturelle et démographique de la ville. Le nouveau musée s’élève dans un cadre de verdure, à proximité du Musée d’histoire ouvert quelques années auparavant, en 1923. Avec l’installation du Musée international d’horlogerie en 1972, ils créent un pôle culturel fort, à quelques pas seulement de l’avenue Léopold-Robert. Le musée des Beaux-Arts devient propriété de la Ville en 1985 et la Société des Amis des Arts prend le nom de Société des amis du Musée des beaux-arts. Entre 1990 et 1993, le musée est rénové et agrandi par une extension souterraine respectant l’architecture du bâtiment d’origine.
Thomann, Charles, La Chaux-de-Fonds… malicieusement vôtre !, La Chaux-de-Fonds : Editions d’En Haut, 1991, pp. 156-157.