Si des voitures de postes livrent des dépêches et des paquets dès le milieu du 17e siècle déjà, ce n’est qu’à la fin du 18e siècle qu’est organisé le transport officiel des personnes par l’administration des postes. Une ligne est ainsi mise en place entre Le Locle et Bâle dès 1788. D’autres coches relient Neuchâtel à Berne et à Genève. Il faut alors 48 heures pour rallier Genève depuis Neuchâtel. L’amélioration des voies de communication, initiée sous le régime d’Alexandre Berthier, permet de voyager plus rapidement et plus confortablement. En 1849, le service des diligences est intégré à l’administration fédérale des postes.
Au sud de l’Hôtel des Postes de Neuchâtel, protégés par un large auvent, les diligences attelées, leurs cochers et une partie du personnel de la poste en uniforme posent devant le photographe. Plusieurs voitures à quatre, six ou huit places, tirées par deux chevaux, sont prêtes à recevoir les voyageurs.
Si ce mode de transport a d’abord dû résister à la concurrence du bateau à vapeur dès 1826, c’est principalement le train qui contribue à la disparition progressive des voitures à chevaux. Dès les années 1860, il est possible d’emprunter le réseau ferroviaire pour relier Yverdon et Lausanne, Pontarlier, Bienne et Soleure ou encore Le Locle et Morteau. Sur ces axes-là, la diligence ne peut concurrencer la rapidité du chemin de fer. Le réseau de diligences subsiste encore jusque dans les années 1920 sur les parcours secondaires, avant d’être définitivement supplanté par le transport automobile.
Schlup, Michel, Au temps des coches et des diligences, Hauterive : Ed. Gilles Attinger, 1984.